L'équipe est composé de Romuald LAVAUD (leader du club depuis des années), Maxime HAMON dit Max (ex-triathlète de haut-niveau revenu au club de ses début), Maxime VAN LIERDE (jeune de 17 ans au talent prometteur) et moi- même Laurent SALOMON venu bouclé l'effectif de l'équipe. Hélas pour des raisons professionnels Jean-Christophe LENORMAND (triathlète confirmé et nageur hors pair) n'a pu se joindre à nous pour sa dernière compétition sous les couleurs du club. Bien sûr était présent notre président préféré Fred TREZAL-MAUROZ et la soigneuse Aurélie SOCHA pour la logistique (gâteau, cake, photos,sourires...), en clair du beau monde pour nous encourager.

Arrivé à Châteauroux, super temps estival, ambiance sympa, de jolies filles partout, bref tout pour plaire et être motivé pour se défoncer en course, sauf la température de l'eau annoncé à 16° qui me refroidit pour le moins (à noter que le seul triathlète à nager avec une combinaison courte est Maxime ce qui en dit long sur son tempérament). Le temps de faire le point des forces du jour est venu, Romu incarne la force tranquille, le jeune Maxime s'inquiète à tort pour le vélo, Max avec un entraînement quasi-nul devra faire avec sa classe naturelle, et moi avec une blessure survenue deux jours avant qui a faillit remettre en cause ma participation et qui m'emplit de doute sur ma capacité à terminer l'épreuve. L'objectif annoncé est de terminer ensemble, vu que nous n'avons pas les moyens d'être très compétitifs. Premier problème du jour, la tactique a appliquer en natation pour perdre le moins de temps possible. A ce petit jeu, l'expérience du haut-niveau de Max lui donne raison. On peut établir la tactique que l'on veut, une fois dans l'eau c'est un autre problème. Il est 14h27, pas le temps de s'échauffer, on se dirige à quatre sur le ponton de départ, il va falloir plonger devant le public qui nous encourage, nous observe et egrenne les secondes avant le top.

C'est partit, plongeon, l'eau est gelée, tout de suite rien ne va plus en ce qui me concerne. La ligne droite du départ me donne les premières indications. J'ai froid au crâne, je n'ai aucune sensation, je zigzague... bref on a jeté trois poissons et une huître à l'eau. La galère commence pour moi et mes camarades, je me donne à bloc, je prends des puls et je ne suis pas efficace, je rame et ralentit tout le monde. Je les vois discuter en nageant sur le dos pour savoir comment gérer la situation. Commence alors, un boulot extra de la part de Romu rompu à ce genre d'exercice, il va tout le long des 750m de natation me propulser pour perdre le moins de temps possible. A chaque fois je me sens propulsé avec une force étonnante. C'est déjà dur de nager rapidement alors penser à l'effort qu'il faut produire pour pousser un nageur, le rattraper puis le repousser jusqu'à la sortie de l'eau. Alors là, je dit chapeau Romu, le travail accompli sous l'eau est impressionnant et mérite le respect. L'équipe partie dernière nous nous rattrape et nous double, j'ai l'impression d'être arrêté. La dernière ligne droite, tandis que Maxime prends de l'avance pour se changer tranquillement, Romu continu à me pousser et Max à m'ouvrir la voie. Ouf on sort de l'eau, je suis dans le rouge, je suis très mal, on court pour le premier changement. Romu me passe, aide Max à se défaire du haut de sa combi. Le changement s'effectue tant bien que mal, je galère encore avec une chaussure récalcitrante qui m'oblige à m'asseoir. Max m'aide à mettre mon casque, il a vu que je m'attardais. Je suis encore bon dernier. Tout le monde m'attends à la sortie du parc.

Enfin on part, Romu encore lui imprime le rythme, très soutenu au point que l'on sert tous les dents dans sa roue. J'ai l'impression qu'il irait plus vite sans nous. Je suis toujours dans le dur, malgré mon niveau à vélo je ne suis d'aucune utilité tout juste bon à prendre la roue et de petits relais, je n'arrive pas à récupérer. Maxime semble bien et participe activement. Max m'étonne a prendre sa part de relais, alors qu'il a un entraînement proche de zéro. Par moment, il coince un peu mais c'est normal ce qu'il réalise sans entraînement est hors de portée pour nous tous. Le parcours est très court (18km) est quasi plat, il ne laisse aucun répit. J'ai le sentiment que l'on est pas dans l'allure, sentiment renforcé par les équipes qui nous double avec une bonne marge sans pour cela paraître impressionnant. On est assurément pas dans l'allure mais l'on fait de notre mieux. Fin du parcours vélo, deux ou trois équipes nous ont passées. Dernier changement, celui-ci se passe bien pour tout le monde sauf Maxime qui se crispe en enfilant une chaussure et sera saisi par une crampe sans conséquence pour la course à pieds.

On quitte le parc en file indienne, Romu, toujours lui, imprime un rythme qui interdit de s'endormir, suivi par Maxime puis Max visiblement bien et moi derrière (résigné à m'accrocher). Le train ne faiblit jamais le parcours est assez court et varié avec des montées, des descentes, de la pelouse... Romu restera devant un bon moment jusqu'à ce qu'il paye dans le deuxième tour tout le travail accompli jusqu'ici. Maxime très bien à pieds prend le relais et donne le rythme, Max visiblement de plus en plus à l'aise le suit en nous encourageant voyant que l'on était dans le dur. Dés lors, il n'aura de cesse de nous encourager et nous pousser (comme le faisait Romu dans l'eau) jusqu'à l'arrivée. Objectif atteint, on arrive l'équipe au complet. On n'a pas était brillant mais l'important est ailleurs. L'esprit de groupe et de cohésion dans une épreuve par équipe me paraît décuplé dans un sport à vocation individuelle, c'est pour ma part ce que j'en retiendrai. Un grand merci à mes équipiers pour m'avoir permis de tenir jusqu'au bout, un grand merci à Fred notre président dévoué qui a fait le déplacement spécialement pour nous. Merci à Aurélie pour ses encouragements, même si elle préfère se faire photographier avec Fred Belaubre qu'avec nous.

LO)LO)