Cublize

Championnat de France LD

15/09/2002

Par Romulus

Salut à tous !

Vous vous rappelez certainement de mes malheureuses aventures niçoises de 2001, le ratage de train, le réveil qui se fait silencieux, la mer franchement houleuse et mon estomac franchement noué ?

L'aventure continue...

Allez, j'vous raconte... natation sans dé-boire (marrant ce jeu de mot), je sors à quelques encablures du rouquin, et sors du parc avec la future championne de France, Hélène Salomon.

Je grimpe sur le vélo, enclenche la pédale gauche, jusque là tout va bien, puis j'engage la godasse droite, et là : problème... J'ai beau appuyer comme une mule (vous pouvez me faire confiance!), impossible de clipser cette putain de godasse...

Je ne sais pas combien de temps s'écoule, ni de bonhommes je vois me dépasser, je sais déjà que je rate mon rendez-vous. J'insiste encore et encore, tout en roulant au ralenti. J'ai l'impression de tordre le cadre ! Je prends finalement la décision de terminer le parcours vélo, en posant la chaussure sur la pédale. Au bout de quelques km, à l'abord des premières pentes, je m'arrête pour inspecter ladite pédale : rien. Je redémarre, essaye à nouveau sans succès de clipser ma godasse. Je m'arrête une deuxième fois, et cette fois-ci, ça y est, je trouve la faille : pédale fendue.

Au moins, je sais à quoi m'en tenir. Allez, pas grave : il fait super beau, le paysage est magnifique. Je fais le yoyo avec les autres concurrents, les lâchant au train dans les bosses, les laissant me rattraper dans les descentes.

Deuxième tour : je décide d'appuyer un peu, repensant à toutes les pâtes que j'ai ingurgitées ! Tout en danseuse et en force, mais avec une pédale en moins, j'ai des douleurs qui apparaissent : les lombaires, le genou gauche... Enfin, je boucle les 93 km avec le rouquin. Je marche jusqu'à l'aire de transition (pourquoi courir ?). Je chausse les runnings, et à moi les 23 km de course à pied.

La chaleur est supportable, je me suis bien ravitaillé, et c'est pas trop entamé physiquement que je me lance sur les rives du lac. Je dépasse allègrement tous les types qui m'ont accompagné à vélo, normal. Tiens, je reviens sur un type d'Aix-en-Provence ! Ils ont des poireaux, eux aussi dans leur club, je ne le savais pas. qu'est-ce qu'il fait le type à VTT devant l'Aixois ? bizarre. Je dépasse celui-ci assez aisément, il est à la peine... et là, lueur d'esprit ! Je viens de doubler Neveu, en tête de la course ! mais oui, le speaker avait annoncé son passage près du parc au moment où je quittai celui-ci.

Je double le futur champion de France ! et j'y vais de mon petit "accroche-toi ! "... Il a dû me prendre pour un cinglé à ce moment-là !! Effectivement, deux possibilités s'offrent à moi : soit je suis monstrueux sur la course à pied, soit je pars carrément trop fort. A ce moment de la course, c'est la première solution qui me semblait la bonne, mais vous avez déjà deviné que je me trompais...

Je reste 10 bonnes minutes devant Neveu, puis le VTT me repasse, Neveu avec, mais je ne flanche pas, j'ai juste ralenti imperceptiblement. Nous abordons tous les 2 un ravitaillement. Merde, il s'arrête ! ah, ça ! il crève de soif, c'est sûr. Moi ? je ne m'arrête pas, je boirai au prochain ravito, il n'a pas l'air de faire si chaud que ça... un vrai débutant.

Neveu franchit la ligne d'arrivée que j'entame le 2ème tour moins fringuant, mais toujours confiant. Je m'attends à terminer péniblement mais j'ai confiance. J'ai la chair de poule dans les passages à l'ombre, réaction qui m'inquiète un peu. Coup de chaleur ? la chaleur se fait sentir à présent. J'ai l'impression qu'il fait 10° de plus qu'il y a 20 minutes. Pas possible, bien sûr. Une douleur au pied droit, suffisamment vive pour que j'ôte la chaussure : un steak au gros orteil, super ! Je sens le découragement m'envahir. Terminer la course oui, mais dans un état lamentable, non. Pas venu pour ça, quand même, merde ! déjà le coup de la pédale c'est dur, mais la blessure et le coup de chaleur en plus... pff !

Je remets la chaussure, et je marche. Je ne sais plus quoi faire. Des types m'encouragent, ce qui me force à repartir. C'est à peine si je me ravitaille. Trop déçu, et épuisé par la déshydratation (il aura suffit d'une quarantaine de minutes, et de quelques verres d'eau négligés), je marche définitivement. Abandon.

Je m'installe au soleil, toujours avec la sensation de froid qui m'envahit de temps à autre. je m'allonge carrément, et m'endors ! Réveil au moment où la course est presque terminée. Décidément, je suis fâché avec les franche LD : bris de dérailleur à Toulouse (to lose ?), mal de mer à Nice, bris de pédale à Cublize... l'année prochaine j'essaierai de terminer la partie cycliste normalement, ça sera déjà un bel exploit !

J'imagine la suite :

à vous d'inventer la suite!

A+

Romu.

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