Cosnes-sur-Loire (Triathlon CD)

15/09/2002

Par Romulus le Valdereuillais

Fort de ma prestation du WE dernier, j'étais gonflé comme un dirigeable, bien entendu. Sauf qu'une fois encore, j'ai failli ne pas terminer l'épreuve, ou du moins la commencer à la douche écossaise. Bref, il m'est encore arrivé une tuile ! Je vais finir par croire que tous ces actes manqués sont autant de signes qui indiquent qu'il est temps que je prenne ma retraite. Mais là, attaqué par derrière, lâchement, je ne m'y attendais pas.

Je raconte : super temps, arrivé une heure et demie avant le départ (ah oui, j'ai pas dit que j'avais failli ne pas prendre le départ au Lac du Der, arrivé sur le site 25 minutes seulement avant la corne de brume, parce que trouver une route communale avec la carte du réseau routier national, c'est vraiment pas évident, même à la loupe...), tout pour se préparer une dernière épreuve triathlétique 2002 dans le confort...

Vélo parqué, échauffement top moumoute, direction le plan d'eau, combard sous le bras. Suspens... J'enfile le bas de néoprène, et cherche une âme secourable pour la fermeture de fermeture éclaire (R). Une gamine passe par là (bande de lubriques), je lui demande de m'aider :

- J'y arrive pas !

- Comment ça ?

- C'est défait !

Elle s'éloigne sans autre forme de procès. Qu'est-ce que c'est que cette merde !?! Je me retourne pour voir de quoi il en retourne, puis enlève le bas pour mieux apprécier... les dégâts, à 5 minutes du départ ! La fermeture éclaire est désengagée, ce qui est impossible quand tout va bien, sauf si des crans ont sauté !! Je force comme une mule (vous pouvez me faire confiance, remember la pédale de cublize, ne pas confondre avec le vase de Soisson...) en tordant le néoprène pour réengager le bidule en ferraille. IM-PO-SSIBLE ! Un spectateur me signale que le vendeur de combi pourrait m'aider, même si je ne vois vraiment pas comment. N'oublie pas que le temps tourne, pendant ce temps. Je courre jusqu'à la tente et tend la catastrophe au type, qui ne me semble pas à même de pouvoir réagir hyper promptement. Ce qu'il est : "ah bah ch'peux rien faire", lance-t-il en torturant le néoprène. Je le laisse se démerder et vais trouver un arbitre : " On peut nager sans combinaison?" , " Oui, bien sûr ". Je m'voyais déjà...

"S'il vous plaît, messieurs les triathlètes, sortez de l'eau, s'il vous plaît !!" Oh non, c'est pas dieu possible ! Je balance à la tête du vendeur ma combi en lui demandant de la garder. Me voilà contraint de nager à poil, à la warrior (température de l'eau :18°C).

"Nous sommes à 2 minutes du départ à présent..." Soudain une voix dernière moi :"eh, ça y est, ta combar est réparée !!" Soit je la mets et risque de prendre le départ après les autres, soit je pars avec le troupeau mais nu comme un ver. Merveilleux instinct de survie : je décide de mettre la combinaison ! Je sens venir gros comme une maison le coup de corne de brume alors que je tire comme une mule (encore?) sur tout ce que je peux agripper de synthétique. Je cherche un arbitre pour demander de retarder le départ de quelques instants. Personne ! Les secondes me paraissent une éternité. Comble de chance, un des types de l'organisation qui surveille le départ au bord de l'eau croise mon regard ! Je lève les bras en hurlant "deux minutes !!". Il constate et comprend : il fait signe au starter de patienter. Il me répond d'un " dépêche-toi!! " auquel je rétorque :" je te prie de croire que je peux pas aller plus vite que çà ! ". Ca y est !! J'ai la combard sur les épaules, je m'infiltre jusqu'au bord... Pouinnnnnnn !!!!!! C'est parti pour le championnat départemental de la Nièvre.

Natation pas top, pas échauffé, tout à l'adrénaline, et j'en avais à revendre !! Sorti 11ème.

Vélo : les premières secondes me mettent en confiance, pas une douleur, que de la force ! Départ à bloc, mais au bout de 10 minutes un mal au bide m'oblige à ralentir franchement. Je suis rejoints par deux gusses avec qui je devrai terminer le parcours cycliste... dont mon premier dauphin du dimanche précédent. Finalement, impossible d'envoyer la soudure. Pas de jus mental, trop de plumes laissées en Normandie certainement. Juste de quoi lâcher un des concurrents qui a ratonner à longueur de temps. 6 ou 7, ma place à la fin des deux boucles cyclistes.

Course à pied : assez scotché, douleurs abdominales. Je rattrape -forcément- un type qui marche, en jouant au yo-yo avec ma vitesse de course à cause du mal au bide. Je termine les 2 derniers km seulement à mon allure, juste de quoi ne pas être revu par le 7ème. Je termine donc... 6ème -bien joué-, un peu déçu, l'impression mitigé d'avoir roulé moins fort et couru moins vite que la semaine précédente... sur une distance plus courte. Mon premier dauphin termine 4e.

Mea culpa : j'ai oublié de remercier le type pour la réparation de la combinaison. L'année prochaine, peut-être...

A+ pour de nouvelles aventures.

Romu

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