Raid Normand 2003

01/02/2003

Par Christophe

 

Samedi 1er février, fin de matinée, j’appelle Alain V. pour savoir comment on se débrouille pour aller à Duclair, lieu de rassemblement du Raid Normand. Il neige mais à première vue, rien n’est remis en cause, alors comme j’ai signé, va falloir y aller.

18 h : rendez-vous à Cléry en Vexin, pas loin de chez moi, avec mes 3 acolytes du Raid (pour ceux qui ne le savent pas encore, j’ai migré au fin fond de la campagne) que je vous présente :

- Alain V. ancien président du TSF et médecin bien connu à Franconville
- Alain C. ancien membre du bureau et fourreur du club (pour les êtres féminins non avertis, il n’y a là rien de salasse)
- Gilbert A., bah c’est Gilbert bien connu de nos pieds à la piscine où il se trouve régulièrement
- Et moi-même, Christophe C., ancien président et narrateur de la future épopée.

Quant à la seconde équipe, composée d’ancien du TSF, elle a lamentablement déclarée forfait.

En cours de route, reviennent à l’esprit les différents déplacements effectués par le passé, occasion de nous rappeler de bons souvenirs (nostalgie quant tu nous tiens…).

Alain V., le seul à avoir déjà effectué l’épreuve, nous raconte les moments les plus intéressants de l’année précédente, lesquels nous remontent bigrement le moral (kilométrages supplémentaires, fin de l’épreuve largement dans les délais : 11h56 pour 12h01, jardinage entre 2 balises, etc…).

Comme il s’agit d’une course d’orientation, autant commencer très fort en ratant la sortie de l’autoroute et en faisant un détour mais on est vite rassuré car pour le raid, on a besoin de carte IGN alors que là on lisait une carte Michelin, nettement plus difficile à décrypter.

Duclair : enfin arrivé. On commence par prendre un bon repas (HUM !!! que c’est bon un plat de pâtes froides). Gilbert en a prévu pour un régiment.

Puis vient l’heure de s’habiller. Choix éminemment tactique des vêtements à prendre, notamment au niveau de Gilbert entre 2 paires de gants.

Rassemblement au Gymnase de Duclair à 1h30 du départ : putain la pression comment elle monte !!!!.

Premières explications : le 45 kms fait 49 kms : logique.

Puis, on nous remet les road books afin de tracer l’itinéraire sur la carte IGN. On a la carte de 1994 et non de 2000 ; ce n’est pas trop grave, il y a juste des étangs qui ne sont pas indiqués sur notre carte mais bon, on est des triathlètes et ce n’est pas ça qui va nous arrêter.

Alain V. est top équipé : on dirait qu’il a fait çà toute sa vie (en autre chose, mais à quel type d’épreuve n’a-t-il pas encore participé ?). De toute façon, en cas de souci, il suffit de regarder sur les cartes du voisin.

Voilà, c’est l’heure du départ, on s’en va rejoindre le Bac pour passer de l’autre côté de la Seine d’où le départ sera donné sitôt arrivé sur la rive (Je suis vachement déçu, on n’a même pas à nager).

L’organisateur nous indique les points où sont situés les 2 premières balises (il y en aura 30 à trouver en tout) et c’est parti !!!.

Sympa, l’organisateur nous prévient de partir à droite en sortant du Bac ce qui est bien intégré par les concurrents dont la majorité part tout droit.

Lampe frontale allumée, on est parti. J’entends mes 3 compagnons d’infortune me signaler que je vais trop vite mais quand on a la patate, bien devant qui plus est…

Les 2 premières balises sont rapidement trouvées et 1er choix à faire : passage à travers les marécages ou contournement mais 1h de pénalités.

Notre choix est vite fait (on est des ....... sévèrement ..... ou non). De l’eau dépassant les chevilles, froide, bien froide l’eau, mais on passe sans encombre, en attendant un peu Gilbert qui a pris l’extrême précaution de mettre ses pieds dans des sacs plastiques.

Ensuite, les balises de 3 à 10 sont facilement trouvées sauf une où tout le monde a un peu erré de droite et de gauche et les premiers écarts se font.

Je crois que j’ai entendu une dizaine de fois de ralentir mais quand on a ...

Balise 11 : un azimut à trouver. Alain V. se débrouille comme un grand tout seul et nous, on attend et on se ravitaille.

Allez balise suivante : on perd un peu de temps en traversant des champs mais on arrive près de la balise 12 qui est en bas d’un côte à 20% qu’il faudra remonter, alors autant qu’un de nous y aille seul pendant que les autres se reposent. Alain se désigne et ne souhaitant pas le contredire, le laissons y aller et pour nous, comme pour la balise 11, on attend et on se ravitaille.

Balise suivante : facile et on entre en forêt de Brotonne.

La galère commence pour moi : j’ai mal à un genou que j’ai dû me tordre lors de la traversé des champs et ma frontale donne des signes de faiblesse.

Alain V. nous épate en se prenant la tête avec l’organisation pour une balise mal placée, et évidemment, c’est lui qui a raison.

Les balises suivantes sont trouvés facilement (quelle facilité dans l’orientation ce Alain !!!) même si l’on suit de moins en moins les chemins et que l’on traverse de plus en plus tout droit à travers la foret.

Nous arrivons au ravitaillement (café ou chocolat chaud sans les croissants) : il est environ 5 heures du matin.

Allez, on pointe et on repart. Il reste 3 balises avant de reprendre le Bac. La 3ème balise nous permet de faire une descente tout azimut pour éviter de faire un détour par la route de 2 km : facile de nuit en foret sans frontale. En gros, soit je suis dans le noir, sans on m’éclaire de face et je suis ébloui donc dans tous les cas, j’y vois rien. Reste qu’Alain C., même avec la lumière n’est pas très à l’aise et se tord les chevilles plusieurs fois dans ces azimuts.

Enfin, nous arrivons au Bac. Il y en a un toute les ½ heures et on doit attendre un bon ¼ heure : idéal pour se refroidir.

On récupère des cartes pour la CO qu’Alain V. analyse. Nous, on se repose.

J’ai la vague impression de devenir un boulet pour les 3 autres, je fais de la marche course, voir de la marche, le genou en vrac. La seule chose à laquelle je suis utile est de lire les petits caractères sur les cartes, n’étant ni presbyte, ni myope, etc…

Nous sommes de l’autre côté de la rive. Sur le bateau, nous tombons sur Catherine G., toujours dans les bonnes galères.

Je suis les 3 autres de loin, me contentant de garder Alain C. en point de mire. Alain V. pète la forme et se débrouille comme un chef pour la CO. Quant à Gilbert, je ne l’ai jamais vu courir comme çà, surtout sur un Tri.

Toutes les balises étant pointées, il nous reste à rejoindre Duclair, ce qui est fait à 9h37 précise, après 10h07 d’effort, en même temps qu’une autre équipe où figure le vétéran de l’épreuve : 64 ans (chapeau bas monsieur).

Nous finissons 7ème après décompte des pénalités, ce qui est tout de même un excellent résultat sur 57 équipe au départ. Les 1ers nous mettent 3 heures dans la vue (impressionnant !!!). Nous n’avons aucun regret, l’équipe étant classée 6ème nous devançant de ¾ d’heure, que nous n’aurions pu reprendre, même en prenant le Bac précédent.

Le petit déjeuner nous est offert par l’organisation. Nous y retrouvons Catherine qui a fini avant nous, mais son équipe est la reconstitution de 2 équipes, donc hors course, ainsi que Séverin F., inscrit sur le 65 kms avec Fred W., mais qui a abandonné et laissé ce dernier finir seul : sacrement affûté le Séverin.

Bonne nouvelle : les douches sont froides. Nous décidons donc de repartir tout de suite.

Pour la voyage retour, j’ai bien vu le passage du Bac, l’entrée sur l’autoroute ainsi que la sortie et enfin, l’arrivée à Cléry en Vexin, entre temps, j’ai du légèrement m’assoupir, donc pour plus de détails sur le voyage retour, vous voudrez bien vous adresser à mes 3 coéquipiers.

Alain V. donne ses premiers signes de fatigue en laissant le volant à Alain C.

Voilà, c’est terminé : en conclusion, une superbe épreuve, très bien organisée avec un suivi permanent de l’organisation, dont beaucoup de triathlons devraient s’inspirer.

Je pense que pour l’année prochaine, le 65 kms est envisageable (16 kms de plus, c’est broutille).

J’ai bien enregistré que pour le prochain raid, il faudra que je parte moins vite.

Maintenant, je suis partant pour un prochain raid, avec VTT si possible, car ma chère et tendre m’en a offert un à Noël et il faudrait que je l’étrenne.

A bon entendeur……

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